Matinée d’échanges sur l’implication des enfants et des jeunes dans le processus commémoratif
Depuis la naissance de l'Etat belge, et même un peu avant, les pouvoirs publics ont progressivement mis en oeuvre des pratiques commémoratives, inscrites dans des contextes bien précis, et renouvelées continuellement. Les gestes se répètent fidèlement, les discours réinterprètent le passé, les lieux se chargent d'artefacts plus ou moins symboliques... Comment comprendre aujourd'hui ces actes destinés à "faire mémoire" ? Peut-on encore les lire ? Nous relient-ils encore aux événements qui ne peuvent être oubliés ?
Le champ de la transmission mémorielle peut être appréhendé à travers différents prismes : par une approche historique et analytique, par le biais de la commémoration, ou encore à travers le travail de mémoire. Cette méthodologie, privilégiée par les Territoires de la Mémoire, consiste à examiner les récits, à révéler les silences et les injustices du passé, et à construire collectivement des repères pour mieux comprendre le présent. Il se distingue d’une obligation commémorative en offrant une démarche vivante et collective, capable de décrypter les mécanismes à l’œuvre dans l’exclusion et l’injustice, et d’ouvrir ainsi de nouveaux possibles.
Depuis sa création en 2002, la Maison de la Mémoire de Hamois a toujours réussi à impliquer les classes des 5es et 6es primaires de l’entité dans la plupart des activités qu’elle organise, que ce soit lors des expositions sur le patrimoine proche ou sur des événements historiques.
Chaque année, des membres de la M.M.H. se rendent dans les 5 écoles primaires de l’entité de Hamois pour présenter la symbolique du 11 novembre et du relais sacré, toujours organisé dans les 7 villages de l’entité. Une présentation historique et citoyenne est donnée et chaque classe est invitée à participer ACTIVEMENT aux commémorations.
La forte motivation des enseignants et le soutien indéfectible de la Commune sont pour nous de véritables encouragements à continuer ce travail de mémoire.
A travers son intervention, Valérie Rosoux s'interroge sur une triple loyauté : par rapport aux générations passées, présentes et à venir. Pour l’expliquer, elle décrit la mémoire et l’espoir comme des muscles que l’on peut travailler - comme les jeunes qui vont dans les salles de fitness. Elle tente de montrer la portée de ce travail « musculaire » mais aussi ses limites.